Réappropriation de l’espace public

Le 18 juin 2011 aura lieu une vélorution spontanée pour protester contre la suppression de l’espace public et pour le droit à un espace non colonisé – pour l’habitat, la nature, les rassemblements, les fêtes.

La privatisation de l’espace public par l’automobile perpétue l’érosion de la vie de quartier et de la communauté qui définit la ville. Plans d’aménagement routier, parcs industriels, développement des centres commerciaux, tout cela aggrave la désintégration d’une collectivité et contribue à l’écrasement d’une localité. Tout devient équivalent à tout le reste. La collectivité devient denrée – village commercial, assoupi et sous surveillance constante. La rue réelle est devenue un endroit où circuler, et non à fréquenter. Elle n’existe que pour servir autre chose – au moyen d’une vitrine, d’un panneau d’affichage ou d’une station service.

Face à la criminalisation de la culture de rue et à la tyrannie de la «culture de la bagnole», nous ripostons en engageant une résistance culturelle qui promulgue la Réappropriation de l’espace public. En créant une zone d’autonomie « itinérante », nous voulons reconquérir l’espace pour un usage de la communauté en tant que peuple, nous voulons arracher l’espace à l’emprise de la voiture, nous voulons un espace «démarchandisé» tant dans la ville que dans la nature ou sur les mers.

Nous sommes porteurs d’une autre vision du monde et des relations entre les peuples. Notre vélorution est une masse critique qui revendique une préoccupation politique envers la communauté et l’environnement. Notre Système n’est pas une fatalité, nous pouvons le changer. Nous pouvons reconquérir l’espace public, pour reprendre ce qui aurait toujours du être à nous.

Une réponse à Réappropriation de l’espace public

  1. Bilal dit :

    J’accorde beaucoup de valeur à l’utilisation du vélo comme moyen de locomotion. Je l’utilise moi-même, dans mes déplacements urbains principalement. Je suis d’accord avec le fait que l’utilisation de la voiture dans nos sociétés a un réel intérêt malheureusement ça prend une place énorme (au détriment des piétons, vélos et autres) et ça crée une pollution sonore, visuelle, atmosphérique,…
    Je suis tenté de participer à la prochaine vélorution. Pour autant, je n’adhère pas à la dernière phrase de votre texte : « Nous pouvons reconquérir l’espace public, pour reprendre ce qui aurait toujours du être à nous. » Quel sens a une telle phrase ? Qu’est-ce qui aurait toujours dû être à nous ? Qui est nous ? Pourquoi s’inscrire dans une position de propriétaire de terre, un propriétaire volé par des méchants bagnoleurs ? Pourquoi rentrer dans une (re)conquête ?
    Désolé mais je sens que je ne partage pas du tout le même point de vue que vous sur ce monde où vous semblez ne pouvoir trouver votre place qu’en entrant en guerre contre les autres, les méchants ;-(
    Vivement que ce monde continue d’avancer et héberge des gens ouverts et vraiment respectueux les uns des autres, sans avoir besoin de se positionner dans le Bien (le vélo) ou le Mal (la voiture)

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